Jieldé – Jean-Louis Domecq
1920–1983
Ingénieur-mécanicien et designer français, fondateur de la marque Jieldé, pionnier du luminaire industriel.
Formation & débuts de Jean-Louis Domecq
Né à Lyon le 12 mai 1920, Jean (Justin) Louis Domecq est considéré comme un enfant précoce. Il entre à l’école professionnelle de Tarbe, equivalent du Lycée technique aujourd’hui, assez coté à l’époque. Il en sort en 1937 avec son certificate d’aptitudes professionnelles d’ajusteur. Il rentre ensuite chez Messier-Bugatti, constructeur de trains d’atterrissage d’avions dans le département de l’Ariège où il est Dessinateur Industriel. Il mettra au point un système oléopneumatique aujourd’hui exploité sur tous les avions. Il quitte l’Ariège en 1943 pour s’installer à Lyon où il sera embauché, toujours comme dessinateur industriel à la SIGMA – Société Industrielle Générale de Mécanique Appliquée, qui travaille sur des éléments de moteurs d’avion à Venissieux. Sous l’occupation il aura une petite fille et il se dit que, travaillant pour les allemand en zone occupée, avec la bénédiction de sa direction, il aurait mis au point une défaillance moteur qui conduisait les avions à se cracher en laissant penser que le crach est dû à une erreur de pilotage.


A la libération, la famille s’installe à vénissieux, au 46 rue Vaillant Couturier, où il va créer son atelier dans al lingerie située au fond du jardin pour proposer de la petite mécanique autour de lui. Avant d’inventer la lampe révolutionnaire que nous conaissons, Jean Louis Domecq va créer une équerre universelle (sans doute inspire par son passé de dessinateur industriel). Deux règles en Plexiglas montées à angle droit sur un bouton central tiennent lieu d’équerre, de règles et de rapporteur. Il va dans la foulée inventer un système de commande à main ou au pied pour régler sa table à dessin. Il commercialise ces inventions sous la marque I.D.M. – Instruments de Dessin Moderne. Malheureusement, sans financement il commercialisera quelques modèles mais la production en série ne verra pas le jour.
Son activité de mécanique se développe et le conduit à trouver un nouveau lieu au 92 boulevard Eugène-Réguillon à Villeurbanne. A cette adresse vont naître les “Etablissements Domecq, atelier de mécanique générale de Jean Louis Domecq.
C’est dans ces ateliers qu’il va se confronter comme tous ses collègues au problème de l’éclairage individual des pposts de travail. Chaque poste avait son éclairage dédié et les chefs d’entreprise devaient se procurer bon nombre de lampes pour satisfaire à l’évolution des taches à l’atelier. Ce nombre de lampes était aussi un handicap pour les fabricants qui devaient créer de petites series mais ne pouvaient pas se lancer dans la vraie production de série. En 1949 Jean Louis Domecq, fort de se constat, va se faire souffler l’idée par le gérant d’Electro-Standard, Monsieur Cruiziat, de créer une lampe universelle, solide et pratique qu’il va mettre au point, comme investit d’une mission. La lampe JIELDE (orthographiant ses initiales) est née sous sa première appellation “Lampe Standard” articulée et sans câbles visibles.
Fondation de la marque Jieldé
En 1962, souhaitant séparer les activités de la lampe Standard et de “la mécanique” (son atelier/usine), il fonde donc JIELDE SA à Lyon. La lampe standard 4‑bras devient l’emblème de la marque, alliant robustesse, modularité et production artisanale en série.
Style & innovations
Les lampes Jieldé se distinguent par :
– Un socle
– Une équerre
– un bras (voire 2, 3, 4 ou 5) de 25 ou 40 cm
– Un bloc réflecteur (embout et réflecteur) avec son cercle de manipulation.
Elle comprend en tout 47 composants. Mais la veritable revolution (sont il déposera le breuvet) reside dans ses contacteurs internes aux rotules qui permettent d’abandonner le fil éléctrique et d’améliorer la fluidité de l’articulation, tout en permettant l’assemblage à loisir du nombre de bras que l’on souhaite.

La standard sera commercialisée en deux couleurs : un gris machine, et un vert Vespa jusqu’à la mort de Jean Louis Domecq, rejetant même l’idée d’une distribution chez Habitat en Noir et Rouge de son vivant. C’est sa fille Marie-Françoise qui ouvrira les portes de la decoration pour sauver la société don’t elle va prendre la direction dés 1983.
Œuvres emblématiques
– La standard à X bras de 25 cm à 40 cm est la pièce emblématique de JIELDE en Gris machine et vert Vespa.
– Le lampadaire SIGNAL très peu vendue
– La LAC pour Lampe à Cabochon (1969-1990) sera créée par soucis d’intégrer les bureaux et collectivités, et de suivre un peu la mode. Arrêtée en 1990, sa production reprendra sous Philippe Bélier en 2011. – La lampe NOX à balancier qui reprend le réflecteur et les cabochon de la LAC
– Après 1983 les modèles vont légèrement évoluer avec des bras courbes, plus longs, les versions Loft destinées à la déco vont apparaître
– A partir de 2002, Philippe Bélier prend la direction de Jieldé et va créer la gamme Signal et emmener la marque vers une dimension de produits de luxe.

Héritage & Postérité
Les lampes Jieldé, toujours fabriquées à la main à Lyon, sont aujourd’hui reconnues comme des icônes du luminaire industriel.
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